Druide Gwyon mab Wrac’h

La vérité pour l’honneur de notre existence*

Ar Gwir a-enep ar bed

* – Dans la devise bretonne, « a-enep » a le sens d’honneur et « bed » celui de vie ou existence dans le breton ancien (Bitu, qui désigne l’un des trois mondes de la cosmogonie celtique héritée de l’idéologie tripartie indo-européenne, signifie « être humain », a donné « bed » en Bretagne) ce qui la différencie de la devise galloise « Y gwir yn erbyn y byd » La vérité à la face du monde. (voir LES CELTES ET LA PAROLE SACRÉE par  Yvan Guéhennec aux éditions Label LN). Cette interprétation est en accord avec la culture des anciens Celtes.. S’ils ignoraient la culture chrétienne du péché, ils vivaient la culture de l’Honneur. Pour le druide, le mensonge constituait un interdit absolu. Dans la société celtique, aussi longtemps  que cet interdit n’avait pas été violé,  la parole du druide exprimait le « vrai », une notion différente d’une « vérité » subjective. Elle était symbolisée par son vêtement blanc, la couleur du sacré, associée à l’Autre Monde, celui des dieux et des héros morts au combat.

Gwenn Ha Du Drapeau moderne conçu en 1923 par l’architecte Morvan Marchal et adopté par les Bretons d’Armorique. Les bandes noires figurent les cinq diocèses de Haute-Bretagne: Dol-de-Bretagne, Nantes, Rennes, Saint-Malo et Saint-Brieuc. Les bandes blanches représentent les quatre diocèses de Basse Bretagne: Tréguier, Saint-Pol-de-Léon, Quimper et Vannes. Le champ d’hermines est conservé en canton pour rappeler le souvenir des ducs de Bretagne.

Kan-ar-Peulvan,  membre du collège des bardes à la Gorsedd de Bretagne, porte un regard critique sur notre société contemporaine, sur le comportement de ses dirigeants, sur le rapport de leurs  discours avec la vérité, sur leurs relations avec les lobbies financiers ou industriels et sur le résultat de leurs actions pour les administrés. (Thèmes -> billets du grignou – politique – environnement). Les articles sont mis à jour en fonction de l’actualité.

Gwyon mab Wrac’h,  druide de « Ar re eus an Avalenn Domnonea », groupe d’étude et de réflexion sur la culture celtique et la spiritualité du druide, cultive une pensée celtique dans le monde moderne.  (Thèmes-> spiritualité, culture celtique ) Contact: gwyonmabwrach@orange.fr

L’âme celte

Une pensée libre

Une parole de vérité et de justice

Une action courageuse, honorable fraternelle et solidaire

– La triade « Pensée/Parole/Action », dans la culture de l’honneur et du courage au cœur de la tradition celtique, constitue le socle du bon ordre dans la société et  le fil rouge de la spiritualité du druide qui était plus associée à une conduite juste qu’à une croyance. Ce principe constitue le lien entre le druide de la Gaule pré-chrétienne et le druide du XXI^ème siècle.

– La synthèse des données concernant les druides de Gaule, fournies par les observateurs Grecs de l’Antiquité et aujourd’hui par les universitaires, à la lumière des découvertes archéologiques récentes, montre un personnage distingué au cœur de la société par la notion de sagesse et non par la fonction de prêtre d’une religion des Celtes qui aurait été, selon le cas, assumée par le barde ou le vate.  Le vate conduisait les cérémonies dédiées au culte et invoquait les dieux. Le barde, dans une pratique qui s’apparentait au chamanisme, accompagnait l’âme des guerriers morts au combat pour leur éviter un nouveau cycle de vie. Le druide aurait, dans un esprit plus libre, mené une quête spirituelle personnelle dans le champ de la réflexion métaphysique et de la philosophie dont la finalité consistait à tendre vers la sagesse, ce qui le différenciait du commun des croyants, tous cultes confondus. Les druides du XXI^ème siècle sont aussi héritiers du siècle des lumières qui a vu le réveil de la pensée celtique. Cependant, si certains druides de notre époque moderne situent leur action dans une démarche culturelle celtique et une philosophie centrée sur l’homme et la nature, d’autres ne peuvent se défaire des fantasmes attachés à l’image du druide, véhiculée par les auteurs de sensibilité chrétienne et par la légende arthurienne. Dans tous les cas, ils sont légitimes dans leur quête spirituelle qui ne relève que de leur intimité et de leur conscience.

Voir: LE SOURIRE DU DRUIDE par Guy Le Nair éd. TheBookEdition.com