Philosophie de la nature
Au sein de la nature, la capacité de l’être humain à élaborer des notions abstraites, comme une philosophie de la nature, le distingue parmi les mammifères.
La spiritualité, singularité humaine, est vraisemblablement apparue à partir d’un certain degré dans l’évolution de l’espèce.
L’aptitude du cerveau à la spiritualité semble, en partie, pouvoir être expliquée par les avancées de la science. Les travaux en neurobiologie, menés au début des années 2000, ont montré que la sérotonine, substance qui transmet l’information d’un neurone à l’autre, impliquée dans les sensations de faim, de soif et de sommeil, ainsi que les opioïdes pour leur rôle dans la sensation de douleur, sont impliqués dans le phénomène qui conduit à la foi religieuse et aux croyances mystiques. Une équipe de chercheurs français a mis en évidence, grâce à l’imagerie à résonance magnétique (IRM) et à des techniques d’analyse en trois dimensions, que le phénomène des hallucinations auditives était dû au dysfonctionnement d’une partie du cortex cérébral, situé au croisement du sillon temporal supérieur et du sillon angulaire. Les hallucinations étudiées pouvaient se rapporter à des voix perçues de l’intérieur, mais aussi chez certains sujets, à des voix extérieures. Au cours de l’Histoire, certaines de ces voix, par le charisme de ceux qui les avaient entendues, ont eu des répercussions planétaires durables. S’agissait-il de révélations divines ou d’hallucinations auditives? Chacun peut y apporter sa réponse, avec toute la subjectivité de ses convictions.
Des expériences menées avec des moines bouddhistes tibétains en méditation, ont montré que tout un réseau cérébral était mobilisé, en particulier dans une zone du cortex pariétal supérieur du cerveau. Il semble, sur la base de ces expériences, que l’être humain soit parfaitement «équipé», ou « conçu », pour croire en quelque chose de supérieur. Dans la profondeur de la méditation, l’homme peut avoir la sensation de fusionner avec l’Univers. Les personnes qui ont vécu une expérience intellectuelle de cet ordre, se rejoignent sur le fait d’y avoir trouvé un sens à leur vie. Après une telle expérience, elles conçoivent aisément qu’une intelligence supérieure, à l’origine de la vie et de l’agencement du monde, soit plus crédible qu’une explication scientifique concernant des réactions chimiques à l’intérieur du cerveau humain, ou qu’un enchaînement de phénomènes physiques dans l’univers. De nombreux penseurs, qui ont laissé leur nom dans l’histoire de l’humanité, ont partagé cette conception.
La façon de percevoir le monde par les sens humains implique une relation, une dualité, que souligne l’aspect transcendantal de la religion. La notion de dualité qui suggère une relation à un être supérieur ou à une divinité, est sans doute la base la plus solide du phénomène religieux.
A la charnière des deux premiers millénaires de notre ère, Ibn Sīnā, un grand penseur iranien connu en Occident sous le nom d’Avicenne (980-1037), s’intéressa aux origines de la connaissance. Le savant, doublement influencé par Aristote et le platonisme, envisagea une philosophie prophétique. Pour lui, au niveau supérieur d’intimité de l’intellect contemplatif avec l’Ange de la révélation, il y aurait l’intellect saint. Pour Avicenne, cet état privilégierait l’esprit de prophétie, la révélation communiquée aux prophètes. L’œuvre d’Avicenne influencera, en partie, des penseurs aussi différents que Averroès, Thomas d’Aquin et Maître Eckart.
Le désir inconscient d’une protection suprahumaine est sans doute né des conditions de vie très rudes, dans les premiers temps de l’humanité. Superstitions et croyances irraisonnées commandées par un sentiment de crainte, ont occupé les esprits bien avant la naissance des religions dites « naturelles ». Les contacts entre les peuples ont multiplié les comparaisons, emprunts et acculturations, pour nourrir le processus d’élaboration des premières religions. Le phénomène a été observé pour tous les peuples d’Europe qui partageaient ce que Georges Dumézil a appelé une idéologie tripartie et dont les langues présentaient des caractères communs qui laissaient envisager une langue source commune, à laquelle on donna, par convention le nom d’Indo-européenne.
Du Moyen et Proche Orient à l’Afrique du Nord, du phénicien à l’arabe en passant par l’hébreu, les langues avaient un caractère dit sémitique. Le Proche Orient était un important lieu de passage et de rencontre entre l’Europe, l’Asie et l’Afrique. Ce carrefour de civilisations a constitué un véritable creuset dans lequel se sont élaborés des modes de vie et de pensée qui devaient imprégner différentes cultures. Le lent processus a conduit à l’abandon des religions « naturelles » de la protohistoire, pour les religions monothéistes révélées par des prophètes. Plus intellectualisées, les religions monothéistes abandonnaient la vision horizontale de l’homme dans sa relation avec la nature et ses phénomènes au sein de l’Univers, pour une relation transcendantale, exclusive et personnelle, entre l’homme et Dieu.
La philosophie est un domaine important de la spiritualité. La philosophie a vocation à aider l’être humain à bien vivre sa vie, à prendre soin de sa personne, à dominer ses passions et à aborder la fin de sa vie et la mort avec sérénité. La religion, pour ce qui la concerne, privilégie une spiritualité mystique pour organiser la société sur une base idéologique dictée par une loi divine, traduite, écrite et interprétée par des hommes. Depuis les philosophes de l’Antiquité, pour ce qui concerne le bien-être de l’homme, il semble que les concepts philosophiques plus récents n’aient rien apporté de nouveau.
Si le sage est philosophe, le philosophe n’est pas obligatoirement sage. Des concepts hautement intellectualisés cantonnent parfois la philosophie dans le champ clos d’inaccessibles polémiques réservé à quelques initiés, très éloigné d’une vocation d’aide à bien vivre ensemble dans un environnement naturel.
D’un philosophe à un autre, une idée peut changer de contenu et d’importance, chacun étant doté d’une structure de pensée particulière. Cette évidence n’empêche pas les vaines disputes de chapelles. L’ego occupe parfois une place importante dans la confrontation des idées, même philosophiques. Est-ce pour une raison de cette nature, que les premiers philosophes ne laissèrent pas d’écrits? Ce fut sans doute le cas pour Pythagore, seulement connu par les propagateurs de ses idées, ou encore pour le grec Socrate par les écrits de Platon (428-347). Socrate (469-399) se serait représenté la pensée comme le dialogue de l’âme avec elle-même. Trois siècles après Socrate, Cicéron (106-43 avant J.C.) écrivait dans un passage de l’un des cinq volumes des « Tusculanes », « – C’est la philosophie qui est la culture de l’âme ». Dans cette œuvre, Cicéron présentait sa théorie des passions et du bonheur pour un certain art de vivre. Socrate et Cicéron auraient ainsi considéré la pensée philosophique comme un dialogue intérieur et intime, à l’exemple de la quête spirituelle qui n’a de valeur que pour celui qui la mène. Cette définition semble compatible avec la nature philosophique des druides gaulois, qui se réunissaient pour échanger le fruit de leurs réflexions dans une sorte de brain storming antique, qui laisse à penser qu’ils conservaient une certaine distance entre leur spiritualité et la religion des Celtes qu’ils s’appliquaient à reconstruire pour fédérer l’ensemble des tribus de Gaule. Jules César en témoigne quand il qualifie ces échanges de spéculations.
Les spéculations des druides relevaient de la métaphysique, un domaine de la connaissance qui s’intéresse aux choses, dans ce qu’elles sont en elles-mêmes, au-delà de leurs apparences. L’art symboliste des Celtes relève de la même philosophie, non pas en reproduisant l’apparence du sujet, mais en s’efforçant d’en représenter l’essence.
Un groupe de sages hindous, dans le concept de non-dualité qui constitue le corps des Upanishad, textes en sanskrit qui mettent en relation la notion de sacrifice, le cosmos et le psychisme humain, considère que la spiritualité est une disposition d’esprit. Pour ces sages, la spiritualité réside dans le fait de ne dépendre que de soi. C’est une autre façon d’envisager l’indépendance. Être dépendant, c’est être limité dans ses mouvements, dans ses pensées, c’est être confiné dans un espace étroit. Le maître indien Swâmi Prajnanpad (1891-1974), faisait partie de ces sages qui s’employèrent à « libérer » les esprits. Pour illustrer son discours, il s’est efforcé de réconcilier science et tradition, approche matérialiste et approche spirituelle. A l’occasion de l’un de ses entretiens il dit : Croire en Dieu, fréquenter les temples ne confère aucune spiritualité. La spiritualité c’est la conduite juste et non la croyance en des superstitions, qu’elles soient modernes ou anciennes.
L’idée de « conduite juste » associée à la spiritualité rappelle le concept, commun aux Celtes et aux Perses, de « bonne pensée, bonne parole et bonne action ».
Dans la spiritualité religieuse, un domaine qui relève de la métaphysique, transcendance et immanence revêtent une importance particulière. Sans les contraintes de la religion, une sorte de rapport transcendantal ne pourrait-il pas s’envisager entre la pensée et la conscience au plus intime de l’être pris dans sa complexité, du dialogue de l’âme avec elle-même vers la conscience? Parménide[1] situait dans le néant, le domicile « abyssal » de la conscience. Par ailleurs, la science du sage conduirait à dissoudre l’être dans le néant, ce qui lui accorderait une impression de liberté sans limites. La conscience est au cœur de la vie psychique comme sujet de la connaissance et auteur de son propre monde. La conscience est le problème central de toute métaphysique. Dans la hiérarchisation de ses structures, la conscience permet la consécration de la spiritualité, ou une forme de négation reposant sur le matérialisme.
L’une des destinations de la quête spirituelle, outre la notion de liberté, pourrait également conduire à la plénitude de l’être dans la conscience d’un Tout, constitué d’énergie et de mouvement dans un espace illimité, soumis aux lois de la physique. L’expression de ces idées, qui ne prend pas en compte la Création par une entité divine, dissoudrait la notion de transcendance dans un univers dont les mystères s’effacent, au fur et à mesure des avancées de la science produites par des cerveaux humains. Dans une sorte d’ascèse spirituelle, la quête conduirait à prendre conscience du prodige que représente la vie, en termes de beauté, d’amour et de fraternité de tous les humains.
La voie préconisée par Socrate et Cicéron, qui privilégie la quête spirituelle intérieure par le dialogue de l’âme avec elle-même, pourrait aussi conduire à une croyance personnelle, à une foi intérieure que chacun garderait pour lui-seul, sans vouloir en convaincre les autres de la suprématie universelle. Cette voie pourrait rejoindre la position du maître Indien Swãmi Prajnanpad, pour qui la spiritualité se manifeste dans une conduite juste, non pas particulièrement dans un lieu de culte, mais au sein la société ou de la nature. La quête spirituelle, dans sa vocation à rendre l’homme meilleur, l’amènerait à s’aimer lui-même pour, ensuite, mieux aimer l’autre. Appréhendant l’autre comme un autre lui-même, il lui témoignerait le respect qu’il a pour lui-même. Dans cette perspective, les voies spirituelles qui se proposent à l’épanouissement de l’être humain sont multiples. Elles ne sont toxiques pour l’humanité que quand elles se réduisent à l’expression d’appareils dogmatiques, prétendant détenir la seule vérité.
Libéré de la transcendance, le principe d’altérité ne concernerait que la relation de l’être humain à son pareil et à l’ensemble de son environnement naturel. Dans l’idée de l’être, comme essence, émerge le principe d’unité qui inspire quelques penseurs depuis les débuts de la réflexion philosophique. L’idée de l’homme immergé dans l’univers, que soutient une philosophie dite de la nature, a été développée par le philosophe Grec Anaxagore[2]. Anaxagore a émis le principe selon lequel : « rien ne naît ni ne périt, mais des choses déjà existantes se combinent, puis se séparent à nouveau ». Deux millénaires plus tard, Lavoisier (1743-1794) popularisa la formule en « rien ne se créée, rien ne se perd, tout se transforme). Anaxagore, qui avait dit que la lune était une pierre et non une déesse, fut condamné à l’exil à la suite d’un procès en impiété. A la même période, Leucipe (500-420) et Démocrite (460-390), deux philosophes ioniens qui partageaient une philosophie atomistique, pensaient la constitution du monde à partir des éléments les plus simples, des atomes en mouvement s’entrechoquant dans le vide pour former des éléments de plus en plus complexes.
Wang Fuzfi (1619-1692), philosophe chinois, décrit le vide comme un immense réservoir d’énergie : -« L’énergie réside dans le vide et le vide n’est rien d’autre qu’énergie. Tout n’est qu’un, il n’y a pas de dualité ».
Le néant, le Tout et le vide semblent représenter un ensemble d’idées métaphysiques très proches, chez des penseurs de cultures et d’époques différentes. La pensée métaphysique au sens de philosophie de la nature, dite première, a ouvert aux sages de la protohistoire un champ de réflexion, qui pouvait conduire à envisager la possibilité d’une succession des cycles de vie. Cette possibilité s’est traduite par le concept de métempsychose en Europe et par le samsãra en Inde, la suite des existences en fonction du karma de l’individu.
Dieu n’est connu que par la parole des prophètes. L’homme a la possibilité de se libérer des phantasmes religieux collectifs de l’immanence et de la transcendance, pour se voir tel qu’il est, être pensant jouissant de sa pleine liberté de conscience pour aborder la question du sens. Respecterait-il plus l’ensemble de ses congénères dans leurs éventuels choix personnels ? Rien n’est moins sûr mais, sans la théologie, l’enjeu de la philosophie et du sens de l’existence gagnerait peut-être en termes de liberté et de devoirs communs de l’homme par rapport à l’humanité, à la nature et à la planète. L’idée du Tout sans limites, permanent, incréé et infini, dans lequel rien ne se crée, rien ne se perd, mais où tout se transforme, offre une alternative au créationnisme qui induit le transcendantalisme.
La perspective de non-dualité, dans laquelle l’homme ne se pense pas dans une relation avec le monde sensible, mais faisant « un » avec le monde, est compatible avec la démarche des sages hindous pour lesquels la spiritualité réside dans le fait de ne dépendre que de soi-même. La pensée métaphysique, qui va au-delà de l’être et de la nature, pour envisager les essences confondues dans le Tout, pourrait ne pas être très éloignée de ce qui animait les échanges entre druides gaulois, à l’occasion de leurs joutes oratoires. Cette pensée, enrichie des idées philosophiques émises par les sages de l’Antiquité, correspondrait à ce que des chercheurs modernes ont identifié comme constituant un mouvement intellectuel qui aurait rassemblé les druides de Gaule.
La métaphysique prêtée aux druides, devait comporter une part de pensée naturiste, une métaphysique qui admettait les méthodes des sciences naturelles à partir de l’observation de la nature et de la voute céleste. De ces observations, les druides pouvaient déduire des lois et penser des modèles, sans pour autant se cantonner dans le matérialisme, et poursuivre leurs réflexions au-delà des apparences.
Pour René Guénon (1886-1951) métaphysicien français, le champ de la métaphysique est illimité, ce qui en rend une définition scientifique improbable. Il l’exprime dans « La métaphysique orientale » :-En réalité, ne peut être défini que ce qui est limité, et la métaphysique est au contraire, dans son essence même, absolument illimitée ce qui, évidemment, ne nous permet pas d’en enfermer la notion dans une formule plus ou moins étroite ; une définition serait ici d’autant plus inexacte qu’on s’efforcerait de la rendre plus précise.
Dans l’ouvrage « introduction générale à l’étude des doctrines hindoues », paru aux éditions Trédaniel en 1997, Guénon précise sa pensée : –La métaphysique, parce qu’elle s’ouvre sur des possibilités illimitées, doit toujours réserver la part de l’inexprimable, qui, au fond, est même tout l’essentiel.
René Guénon se réfère au sens originel de la métaphysique, qui la place au-delà et au-dessus de la physique et des phénomènes, synonyme de « surnaturel » sans pour cela être nécessairement mystique.
Il y deux millénaires et demi, la philosophie première des druides ne devait pas se contenter d’un pur intellectualisme dissocié de l’humain et de la nature, comme l’est parfois la philosophie moderne. Cette particularité a valu aux druides d’être considérés comme des « philosophes de la nature ». Quelques druides modernes en perpétuent l’esprit, pour revenir à la nature par la philosophie.
En dépit des avancées scientifiques, l’esprit humain reste l’un des trois principaux sujets d’exploration de la science, après l’Univers et le mystère de la Vie. Le fait scientifique est le résultat d’une analyse critique de faits bruts constatés et vérifiés au terme d’une batterie d’expériences et d’observations. Le système d’analyse, adapté à la nature physique et intellectuelle de l’être humain, décrit une réalité donnée par la reconstruction d’un ensemble de vide et d’atomes donné par les instruments de mesure les plus sophistiqués. Certains envisagent la possibilité d’autres réalités, pour d’autres systèmes de référence.
La connaissance scientifique reste évolutive, ne serait-ce que par la remise en cause permanente des acquis antérieurs. L’histoire des Celtes et des Indo-européens n’échappe pas au phénomène et, aujourd’hui, un doute raisonnable se pose sur quelques chapitres écrits au cours de près de trois siècles d’études et de recherches. .
La spiritualité relève d’un autre domaine de la connaissance. Cette connaissance particulière relève-t-elle de l’intuition ou du raisonnement ? Le débat philosophique initié par Platon, au IVème siècle avant notre ère, n’a rien perdu de sa pertinence ni de la passion qu’il suscite. Le penseur, qui explore des voies métaphysiques, n’ignore pas le fait scientifique, mais il l’inclut dans une réflexion qui s’aventure au-delà du résultat des expériences, dans un rapport à Soi.
Emile Erziel Meyerson (1859-1933), savant français d’origine polonaise et philosophe des sciences, écrivait au début du XXème siècle : « On peut affirmer qu’en un sens général, toute philosophie, toute métaphysique sont nécessairement philosophie de la nature ». Le savant, dans le débat éthique et philosophique de son époque, correspondait avec de nombreux confrères, tels Lévy-Bruhl, Lalande, Brunschvicg, Paul Langevin et Albert Einstein par lequel il fut fortement influencé.
[1] Parménide, né à Élée à la fin du VIème siècle avant J.C., est un philosophe grec présocratique. Ses réflexions sur l’introduction de la logique dans la pensée hellénique, sur la philosophie milésienne de la nature et les théories de Pythagore en font un personnage incontournable dans l’histoire de la philosophie. Parménide a été le premier à affirmer que la Terre était ronde. Il décède à Athènes âgé de 65 ans.
[2] Anaxagore (500-428) est un philosophe présocratique né à Clazomène (près d’Izmir en Turquie). Il s’est intéressé à l’astronomie, à la physique, à la géométrie et au problème de la quadrature du cercle. Il insiste sur la non-génération et non destruction de la matière et introduit dans la philosophie présocratique la notion de noûs (en grec raison ou esprit).
Gwyon mab Wrac’h